Une de mes grandes fiertés, au-delà des compliments que me font celles et ceux qui apprécient mes vins, est d’avoir su préserver ce terroir magnifique pour le transmettre un jour, plus beau encore, à mes enfants.
La petite histoire
Jeune, le travail de la vigne ne m’attirait pas beaucoup !
J’aidais occasionnellement, surtout pour les vendanges, mais je ne pensais pas en faire mon métier.
Mais après la trentaine, je me suis senti attiré par la viticulture et… ce terroir si beau !
J’ai donc entrepris un BTA Viticulture-Œnologie par correspondance, que j’ai obtenu en 3 ans.
Je pensais faire comme mes aïeux, coopérateur (cultiver la vigne et apporter mes raisins à la Cave Coopérative pour le faire vinifier).
Mais les cours pratiques reçus à Bordeaux, m’ont fait connaître des personnes qui m’ont transmis leur passion de faire le vin !
En 1994 et 95, pour m’amuser, j’ai vinifié à coté des tracteurs, en naturellement doux, quelques vieilles souches laissées en surmaturité (environ 1 hl).
Le virus était attrapé !
Donc, en 1996, je me suis déclaré officiellement Viticulteur Producteur vinifiant en cave particulière, sur une surface de 0,72 ha (5 hl !).
Maintenant, en travaillant 4 jours par semaine sur l’exploitation et en ayant diversifié l’encépagement, je fais chaque année :
- au moins 3 vins différents à base de raisins muscat,
- plus un blanc sec de vermentino,
- un rosé
- et deux ou 3 vins rouges (mourvèdre, syrah, grenache).
Pour un total d’environ 9 milles bouteilles par an, sur environ 3 ha.
Bien sûr tout n’est pas fini (et ce ne le sera jamais).
Il y a encore beaucoup de travail et d’essais à faire :
- en plantant de nouveaux cépages,
- en améliorant mes techniques culturales,
- en vinifiant de nouveaux vins,
Mais avec le magnifique terroir que nous avons, la passion et les résultats déjà très encourageants, je serai bientôt un vigneron heureux à plein temps !
La grande histoire
En 2011, une nouvelle aventure commence au Mas de la Plaine Haute, avec l’arrivée du Parpagnas !
Cette aventure va coïncider avec ma volonté d’agir concrètement pour la protection de notre planète et la santé de mes clients !
Ce sera d’abord La certification « Agriculture Biologique » (première année de transition en 2012) et obtention du label en 2015. Au Mas de la Plaine haute mon père et moi, nous n’avons jamais été des partisans de la chimie…le terroir et le climat nous aident beaucoup en ce sens et nos sols sont en bonne santé depuis toujours…
Depuis 2017, le passage à l’Agroécologie (Agriculture de Conservation des Sols avec enherbement et non labour), me font voir la vie et mon travail de vigneron autrement, avec un besoin de respecter mon environnement. Je ne lutte plus contre la nature et les « mauvaises herbes », au contraire je m’en sers pour rendre mes sols plus fertiles et avoir des vignes plus productives et plus résistantes.
L’agroécologie (ou Agriculture de Conservation des Sols) n’est pas une technique agricole empirique, ésotérique ou mystique (elle peut être pratiquée en agriculture conventionnelle ou biologique), elle est fondée sur la recherche et les connaissances scientifiques de la biologie des sols et des plantes. Elle a pour but de recréer la fertilité naturelle des sols en copiant la nature. Sans l’homme, les feuilles mortes, la paille, le bois (tout les débris végétaux) commencent à se décomposer à la surface du sol par l’action de bactéries fixatrices d’azote (la paille dorée devient noire, ça commence à « pourrir »), puis tous les êtres vivants du sol (insectes, vers de terre, champignons, bactéries, …) transforment petit à petit cette matière organique en humus, pour finir en éléments simples (azote N, phosphore P, potasse K, …) assimilables par les plantes. La nature fonctionne très bien comme ça, sans l’intervention des tracteurs et des engrais chimiques depuis 470 millions d’années.
Donc par la biologie, en semant des couverts végétaux, on optimise au maximum la photosynthèse sur toute la parcelle (jamais de sol nu) et on crée in situ le maximum de matière organique. Ces couverts végétaux sont ensuite couchés pour couvrir le sol (protection contre la chaleur et les UV) et leur décomposition va nourrir toute la biodiversité du sol en surface et en profondeur.
Le sol redevient vivant. Ainsi on améliore les propriétés de porosité (et donc de rétention en eau), de portance et de fertilité du sol.
Cette technique agricole est vertueuse car en augmentant la matière organique dans les sols, elle stocke du Carbonne venant de l’atmosphère (CO²).